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66.- Flagrant délit !

(16 novembre 2024)

 

Personnages :

   - la pseudo-prostituée, Lieutenant de la police des moeurs,

   - le pseudo-client, Commissaire de police,

   - l’agent Martin,

   - l’autre agent.

 

Accessoires : paire de chaussures à talons hauts, une voiture de police, une paire de menottes, deux tenues d’agents de police, appareil photo, paire de jumelles.

 

Séquence un - EXT. - NUIT - Une rue déserte.

 

01.- (Une prostituée arpente lentement le trottoir, sous un réverbère ; elle         éprouve des difficultés avec ses chaussures à talon haut ; elle                     réajuste sa chaussure).

02.- (Un client, au coin de la rue, guette la prostituée).

03.- (Plus loin, une voiture de police stationne, tous feux éteints).

04.- (A l’intérieur de la voiture, deux hommes, l’un avec un appareil                photographique, l’autre avec une paire de jumelles).

05.- L’agent Martin (baissant ses jumelles) - Attend un peu ! je crois              bien que je le co…

06.- L’autre agent - Quoi ? que tu le quoi ?

07.- L’agent Martin (après un silence) - Non, rien ! je dois me tromper.            C'est pas possible.

08.- (Le client s’approche de la prostituée ; ils se parlent, puis se dirigent        vers une porte d’immeuble).

09.- (Enseigne : Hôtel du Parc).

 

Séquence deux - INT. - NUIT - Une chambre d’hôtel.

 

10.- La femme - Alors mon gros Loulou, t’as pas un p’tit cadeau pour            moi ?

11.- Le client - Navré, mais je n’ai pas d’argent sur moi.

12.- La femme (méprisante) - Alors, non seulement Monsieur va aux              putes, mais encore, il veut faire ça gratis !

13.- Le client (sibyllin et sûr de lui) - Ce n’est pas ce que tu crois, ma              cocotte.

14.- La femme - Ah ! c’est pas ce que je crois. Ben toi non plus mon              gros Loulou !

15.- (La femme sort prestement une paire de menottes et la passe aux              poignets du client. Dans le même temps, le client a également sorti            une paire de menottes et l’a passée aux poignets de la femme).

16.- La femme - Lieutenant Caroline Dupont, brigade des moeurs. Je              vous arrête pour recours à proxénétisme. A partir de cet instant, vous        êtes en garde à vue. Vous avez le droit de passer un coup de                      téléphone … (cruelle) à votre femme peut-être ?

17.- (le client secoue les menottes emmêlées).

18.- Le client (très énervé) - Et moi … et moi …

 

Séquence trois - INT. - NUIT - La même chambre d’hôtel.

 

19.- (Soudain, la porte s’ouvre violemment ; les deux agents entrent en            trombe).

20.- Les deux agents (en même temps) - Plus personne ne bouge !

21.- La policière et le client (en même temps) - c’est pas trop tôt !

22.- La policière - Vous m’embarquez cet individu, vite fait.

23.- L’agent Martin (montrant le client du doigt) - Mais, c’est pas                  possible, mon Lieutenant ! (Pour lui même) C'est bien ce que je                pensais. je l'avais bien reconnu.

24.- La policière (qui a entendu, interloquée) - Et pourquoi, ça ?

25.- Le client (d’une voix forte) - Parce que je suis le Commissaire                  Antoine Durand … et que j’avais monté cette opération pour vous            coffrer pour racolage sur la voie publique.

26.- La policière - Mais, Monsieur le Commissaire, excusez-nous. Vous          n’êtes pas de notre circonscription ! on vous connaissait pas !

27.- (La policière et le Commissaire s’enlèvent mutuellement leurs                  menottes avec difficulté. Les deux agents, velléitaires, veulent les              aider et ne font que les gêner).

28.- Le commissaire (se frottant les poignets) - Pour tendre ce piège, il            valait mieux ne pas être connu. Ça vous parle ?

29.- La policière - Et vous, Martin, si vous connaissiez le commissaire,          vous auriez pu me prévenir plus tôt.

30.- L’agent Martin (penaud) - Oui mon Lieutenant. C’est vrai que j’ai          servi sous les ordres de Monsieur le Commissaire, mais c’était il y a          trois ans. Et, de loin, dans le noir … j’étais pas sûr … j’ai pas osé.

31.- (Mimique étonnée de l’autre agent).

32.- La policière - Bon ! je vous crois. N’en parlons plus … D’ailleurs,          ça vaut mieux pour tout le monde. Pas besoin de faire un rapport.              N’est-ce pas, Monsieur le Commissaire ?

33.- Le Commissaire - Absolument ! (se souvenant) Agent Martin ! oui,        je me souviens. C’est vous que j’ai fait virer de mon commissariat …        pour mauvais esprit. 

34.- L’agent Martin (au garde à vous) - Oui, Monsieur le commissaire,          virer et rétrograder.

35.- Le Commissaire (menaçant du doigt) - J’espère que, cette fois, vous        saurez fermer votre gueule. (S’adressant à l’autre agent) Ca vaut              aussi pour vous.

36.- L’agent Martin et son collègue (se mettent au garde à vous) - Bien,        Monsieur le Commissaire !

37.- Le Commissaire (pour lui-même) - Parce que si ça se savait …

38.- (Clin d’oeil entendu des deux agents).

Observation

 

Décidément, je constate qu’il y a souvent un réverbère dans mes scénarios. Il va falloir que j’en trouve un, d’occasion, pas trop cher.

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